Une performance pour descendre dans les profondeurs du roman, Le jour des silures, par strates acoustiques et mouvantes.
Dans un futur proche, la montée des eaux a eu lieu. Jeune présidente d’une ville pratiquement engloutie, Colombe croit à la décrue. Alors que la population se serre dans les derniers étages des immeubles et mène une vie nouvelle, communautaire, aquatique, Boris et Salömon, un duo de scaphandriers, plongent dans les rues à la recherche de vestiges et d’archives. Une mission qui n’est pas sans danger – surtout quand disparaissent les enfants et que rôdent les silures.
Aude Seigne, Matthieu Ruf et Daniel Vuataz font entendre leur texte, l’enveloppent de nappes sonores, de récit-corail, l’incarnent dans leur corps. La narration devient une masse d’eau à brouiller puis à éclaircir, comme la vision d’une ville submergée à arpenter collectivement.
Habités par le souffle du roman de Marc Alexandre Oho Bambe, Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé, la pianiste Caroline Bentz et le poète slameur Capitaine Alexandre enfantent l’instant T, comme tendresse. Inaliénable.
Le récital est une cœurversation sur le fil, tressé de notes, de mots et d'étincelles de silence.
Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé invite chacune, chacun, toutes et tous ensemble à aller, à l'amour à la vie. Rapsodie.
Au bord du lac résonneront les mélodies roumaines de voix contemporaines. L’occasion rêvée d’entendre la diversité et la créativité de cette littérature venue de l’Est. Trois autrices roumaines nous liront dans leur langue un extrait de leur dernier livre traduit en français.
« C’est une chanson de 300 pages écrites en vers dévergondés, au fond de la classe près du radiateur. »
C’est ainsi que Thomas Fersen qualifie Dieu sur Terre, son premier roman. Entre souvenirs autobiographiques et fantaisie poétique, Thomas Fersen met son talent de musicien au service d’un texte rempli d’émotion, d’humour et de fantaisie. Dans ce récit tout en octosyllabes, il imagine un adolescent rêveur dont la vocation serait de chanter la vie qui s’anime vue de son balcon dans le Ménilmontant et le Pigalle des années 60 et 70. On y croise un grand frère adulé, des costauds qui impressionnent, des filles qui émoustillent et des guitares électriques dans des vitrines.
Lecture suivie d’un dialogue musical animé par Michaël Perruchoud.
Le Grand feu, c’est celui de la musique qui se mêle à l’amour dans le cœur d’Ilaria, la jeune héroïne du roman de Léonor de Récondo.
Adaptant ce livre pour la scène, Elisa Joglar et Léonor de Récondo interprètent les sonates pour violon et violoncelle d’Antonio Vivaldi, le maître d’Ilaria à Venise. Elles mettent en son et en mots cette passion qui dévore la jeune fille. Des siècles nous séparent, mais l’imaginaire et la puissance de la littérature et de la musique nous réunissent.
En ces temps de crise écologique, les paysans ont mauvaise presse. Le fossé se creuse entre eux, qu'on accuse d'empoisonner la terre et maltraiter le bétail, et une population urbaine qui « aspire à un retour à la terre mais ne sait distinguer un épi d'orge d'un épi de blé ». Dans Faire Paysan (éditions Zoé), Blaise Hofmann, fils et petit-fils de paysans, s’en va « battre la campagne », pousse aussi bien la porte de micro-fermes en permaculture, que de grandes exploitations ultra-technologiques. Il met aujourd’hui en voix et en musique avec son complice Stéphane Blok, ce texte piquant, tendre et poétique, ancré dans la terre, qui ébranle les certitudes, quelles qu’elles soient.
Pour ce Fusil à deux voix il s’agit de plonger dans une expérience organique. Cette lecture musicale invite à explorer les dits et non-dits, les cris étouffés et ceux qui résonnent. Il sera question d’amour et de désillusion. Il sera question d’essayer de grandir malgré tout et à tout âge – une pensée orientée vers la joie !
Rencontre avec la légende suisse de la chanson française. Au gré de cette interview musicale, nous voyagerons avec Sarclo dans son histoire et répertoire musical où intimité et sensibilité font mouche. Un moment privilégié avec un grand Monsieur.