Mathieu Palain

Présence durant l'édition :

2024

Rien ne destinait cet adolescent de Ris-Orangis à une carrière de grand reporter et romancier. Mathieu Palain s’imaginait alors footballeur ou prof de sport : « Je me voyais vivre en jogging. » Rien, jusqu’à ce qu’il entende Florence Aubenas, tout juste libérée de captivité en Irak. C’est décidé : il veut faire le même métier qu’elle. Après des études de journalisme, il rejoint Libération puis la revue de grands reportages XXI. À travers ses enquêtes, ses podcasts et ses romans, Mathieu Palain tente de répondre aux questions qui l’obsèdent : Pourquoi certains s’en sortent, et d’autres pas ? D’où vient la violence des hommes ? Ses deux premiers romans ont été des succès : Sale gosse (30 000 exemplaires) et Ne t’arrête pas de courir (80 000 exemplaires - 12 prix littéraires, dont le prix Interallié et le prix des étudiants France Culture-Télérama).

 

Les hommes manquent de courage (L’Iconoclaste)

La vie de Jessy lui échappe, elle n’y arrive plus avec Marco, son fils de quinze ans. Il sèche les cours du collège, fume trop de shit, et chaque discussion dérape : des cris, des fugues. Un soir, Marco demande que sa mère vienne le chercher d’urgence à une fête. Dans la voiture, Jessie comprend que son fils a rejoint les rangs des hommes qui lui ont fait tant de mal, ceux qui marquent au fer rouge la vie des femmes et qui n’ont pas les mots pour le dire. Ensemble, ils vont rouler toute la nuit. Le fils et la mère se parlent enfin. Les secrets qui minent l’existence de Jessie éclatent un à un. Elle tente de réparer ce qui est cassé. Marco baisse la garde. Au matin, il faut continuer de vivre.

Dans Les hommes manquent de courage, Mathieu Palain se fait la voix d’une femme : elle l’a contacté sur les réseaux après avoir écouté son podcast Des hommes violents. Pendant plus d’un an, elle lui a raconté sa vie. Ce roman se tient au plus près de son histoire. Âpre et déroutant, d’une grande puissance d’évocation, il sonne juste et résonne longtemps après qu’on l’a refermé.

 

 

(Photo © Jerome Bonnet)

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