Folie et enfermement : l’écriture comme ligne de fuite
Que peut l’écriture face à la violence de l’enfermement ? Dans Folie entre mes doigts (Mercure de France), Alice Botelho retrace, à la première personne, l’expérience brute de l’internement psychiatrique, et dessine une cartographie intime de la fragilité et de la solidarité. Avec Se sauver (traduit par Festa Moliqaj, En bas), Doris Femminis suit Giulia, vingt ans, happée par le vertige d’une existence qui vacille. L’hôpital, les tentatives de fuite – autant de lignes fragiles que l’écriture ravive pour faire entendre une voix qui ne veut ni sombrer ni se taire. Les Petites musiques (Zoé), de Roland Buti, évoque le destin de Jana, une enfant sauvage, inadaptée à un monde qui ne tolère ni l’excès ni la différence. Une rencontre pour questionner les frontières entre norme et folie, violence sociale et révolte intime.
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