Écouter la forêt pour habiter son corps
Dans Ma forêt (Fugue) d’Antoinette Rychner et Répondre à la nuit (Albin Michel) d’Agnès Ledig, deux femmes cherchent à se reconstruire au contact du vivant. L’une accomplit un rite ancestral dans une forêt sacrée, l’autre tente de guérir un traumatisme, rattrapée par un crime enfoui au cœur des bois. Leurs corps – saignants, marqués, révoltés – s’éveillent aux sons, aux odeurs, à la matière même de la forêt. Avec Feu la soif (traduit par Alexandra Carrasco, Rivages), María Sánchez offre un recueil de poèmes teinté de tristesse où surgit la douleur de voir disparaître les rivières, les forêts, les paysages de l’enfance ; un hymne à la nature et un défi à l’inertie qui nous piège. Une rencontre sensorielle et littéraire, où les cinq sens deviennent autant de chemins vers la mémoire, la résistance et l’émancipation.
Dédicaces sur place après l’événement.