Une performance pour descendre dans les profondeurs du roman, Le jour des silures, par strates acoustiques et mouvantes.
Dans un futur proche, la montée des eaux a eu lieu. Jeune présidente d’une ville pratiquement engloutie, Colombe croit à la décrue. Alors que la population se serre dans les derniers étages des immeubles et mène une vie nouvelle, communautaire, aquatique, Boris et Salömon, un duo de scaphandriers, plongent dans les rues à la recherche de vestiges et d’archives. Une mission qui n’est pas sans danger – surtout quand disparaissent les enfants et que rôdent les silures.
Aude Seigne, Matthieu Ruf et Daniel Vuataz font entendre leur texte, l’enveloppent de nappes sonores, de récit-corail, l’incarnent dans leur corps. La narration devient une masse d’eau à brouiller puis à éclaircir, comme la vision d’une ville submergée à arpenter collectivement.