David Bosc

Présence durant les éditions :

David Bosc (Carcassone, 1973) a fait des études en sciences politiques à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, avant de s’installer à Lausanne. En parallèle de son travail pour les éditions Noir sur Blanc (Montricher, Suisse), il publie des romans, des nouvelles et des essais. Il a également traduit des auteurs de langue anglaise. Plusieurs de ses textes et critiques sont parus dans des revues littéraires. En 2014, il reçoit le Prix suisse de littérature pour La Claire Fontaine, roman également sélectionné pour le prix Goncourt. En 2016, Mourir puis sauter sur son cheval est l’un des lauréats du Prix Michel-Dentan. De David Bosc, les éditions Héros-Limite ont fait paraître en 2020 un essai sur la littérature intitulé Il faut un frère cruel au langage. Son dernier roman, Le pas de la demi-lune est sorti en 2022 aux éditions Verdier.

L’incendie de l’Alcazar (Héros-Limite)

Voici des vagabonds, demi-fous, demi-dieux, c’est-à-dire les premiers venus, aux prises avec le chamanisme modeste du souvenir. Ce sont des images-talismans qu’on a roulées comme des phrases, depuis toujours, sans avoir su, pendant longtemps, que c’étaient des poèmes.

La nature au supplice, les bêtes et les bois, ce qui s’en va, le passage et la mor­sure du temps, mais aussi les villes et leurs menus miracles, le langage du corps et le corps du langage, la sagesse de trois sous qu’on gagne à vivre sous le ciel, entre nous.

C’est aussi une série de miniatures, des vies de peintres in nuce – Dürer, Hals, Vélasquez, Poussin, Manet, Cézanne, entre autres – et une galerie de peintures : de tableaux que l’on sauve et de tableaux qui brûlent.

La poésie consisterait peut-être, dans ces parages, à rentrer chez soi par un autre chemin. La marche et le regard, l’attention passionnée qui prend son origine : dans l’anachronisme de toute enfance / dans le toute allure interminable / des petites années

(Photo © Wiktoria Bosc)