Louis Achille
Années de présence

Louis Achille, également actif dans la scène culturelle locale (musicien au sein du groupe Basalte, membre du label Tablebasserecords, auteur publié dans plusieurs revues, animateur d’ateliers d’écriture), enseigne aujourd’hui à l’établissement pénitentiaire de Bochuz. Son écriture, sensible et engagée, ouvre une voie singulière dans le paysage littéraire romand contemporain.
J’aurais voulu être douze serpents (Cousu mouche)
J’aurais voulu être douze serpents est le premier roman de Louis Achille, un texte fragmentaire, poétique et sensoriel qui explore les failles de la mémoire et les zones floues de l’identité. À travers une langue libre et mouvante, le narrateur remonte le fil de souvenirs épars, entre éclats du passé et visions d’un futur incertain. Ce récit d’errance intérieure met en lumière une histoire de famille, une histoire de la violence, mais aussi une quête intime dans un monde en mutation.
Le roman interroge les seuils : ceux de l’âge adulte, de la masculinité, du rapport à soi et à l’autre. Un soir, dans un bar envahi de coquillages, le narrateur retrouve Mattia, un ami d’enfance. De cette rencontre énigmatique surgit un lien ancien, presque mythologique, qui redessine les contours d’un passé enfoui.
Fortement inspiré par l’expérience personnelle de l’auteur – né en 1993, ayant grandi entre Lausanne, Romainmôtier et Eclépens – le texte traverse les paysages romands, jusqu’à faire résonner des lieux emblématiques comme la ZAD du Mormont. Profondément enraciné dans le territoire vaudois, J’aurais voulu être douze serpents est un roman habité, qui donne voix à l’entre-deux, à l’indicible, et qui propose une autre manière d’habiter le monde.