Lisa McInerney

Présence durant les éditions :

Lisa McInerney, née en 1981 à Galway, est la jeune auteur talentueuse du blog «Arse End of Ireland», vainqueur des prix du meilleur blog et du meilleur humour décernés par «The Irish Blog Awards», où elle dépeint la vie de la classe ouvrière irlandaise avec cynisme et ironie. Elle est également l’auteur de cinq nouvelles et son premier roman, The Glorious Heresies (Hérésies glorieuses), a été publié en avril 2015 par la maison d’édition britannique John Murray. Il a été récompensé par le Baileys Women’s Prize et le Desmond Elliott Prize en 2016 et déclaré «livre de l’année» en 2015 par The Irish Times, le Sunday Independent et le Sunday Business Post. The Rules of Revelation (Les lois de la révélation) (Joëlle Losfeld) est écrit dans cette même plume acérée et méchamment drôle qui a fait connaître son auteur.

Les lois de la révélation (Joëlle Losfeld)

Ryan Cusack a 24 ans et un lourd passé de petite frappe à la solde de Jimmy Phelan, « J. P. », baron de la drogue de Cork. Il s’en est émancipé en mettant à profit son oreille musicale et est installé à Séoul en tant que compositeur au moment où commence l’histoire : il s’apprête à revenir à Cork pour y enregistrer un album avec son groupe, Lord Urchin. Mais dès son retour, son passé lui bondit au visage à travers des figures (majoritairement) féminines.

D’abord celle de Georgie, une ex-prostituée qu’il avait condamnée à l’exil londonien et qui cherche à se venger en dévoilant qu’il dealait. Celle de Maureen, mère de Jimmy Phelan, qui l’avait pris sous son aile et avec laquelle il entretient une relation de défiance. Celle de « Mel » autrefois « Linda » Duane qui lui rappelle celui de sa mère, Tara Duane, qui l’avait violé alors qu’il avait quinze ans. Celle de Karine D’Arcy, son premier amour avec laquelle il a un fils et une relation qui oscille entre l’affection profonde et l’amour non dissimulé.

Et, entremêlée à ces histoires où il est mis en scène sans que ce soit lui le narrateur, la voix de Ryan vient expliquer les titres de ses chansons, repris comme titres de certains chapitres. Des titres à la fois universels et très personnels, en accord avec les « rules of revelation » du manifeste de Lord Urchin selon lesquelles on peut être en paix avec son passé…

(Photo © Francesca Mantovani)