Laurence Suhner
Années de présence

Laurence Suhner est une autrice et dessinatrice suisse. Elle commence à écrire très jeune des histoires courtes qui avaient, la plupart du temps, pour thématiques principales la physique, le futur, les vaisseaux spatiaux ou encore les créatures extraterrestres. Son premier roman, Vestiges, obtient le prix Bob Morane et le prix Futuriales en 2013. Proche de l’observatoire de Genève et passionnée de physique et plus précisément d’astrophysique, elle s’est entourée des conseils de nombreux scientifiques pour construire l’univers de « QuanTika », et elle a appris le sumérien et l’akkadien pour parfaire les sources mythologiques de « Ziusudra ».
Celui qui voit (L’Atalante)
Dans cette suite directe à Celle qui sait, les protagonistes de « QuanTika », Stanislas, Ambre et Haziel se trouvent contraints de reprendre les rôles de leurs alter-ego divergents, eux qui s’étaient fondus discrètement dans la population après leur expérience sur Timhkâ, la planète d’origine des Bâtisseurs.
Le vaisseau des Bâtisseurs, Le Grand Arc, après avoir foncé en plein cœur de l’étoile principale du système, Alta, en est ressorti intact. Il plane à présent sur l’océan d’Indiga comme une sombre menace. Alta, le soleil jaune, irradie de blancheur.
À l’unisson, les cataclysmes s’enchaînent – submersions marines, tremblements de terre, feux de végétation –, et le chaos parmi la population est total, faisant le jeu d’un mouvement politique hostile à toute forme de compromis avec les Bâtisseurs, le Sursaut. À sa tête, le frère jumeau d’Haziel dans cette ligne temporelle, un homme violent qui ne peut admettre que son frère n’est pas à ses côtés.
Au milieu de ce désastre, pourtant, le projet de Kya, pilote téméraire et fille de Stanislas, prend forme : faire se rencontrer la cheffe de file de L’Entente, Élisabeth de Montgomerry, partisane d’un rapprochement avec les Bâtisseurs, et l’un de leurs représentants, Tokalinan. À charge pour la politicienne de convaincre le gouvernement d’organiser un conseil de sécurité où seront engagées des négociations pour rebattre les cartes de la cohabitation des deux communautés.
Stanislas, sommé d’endosser le « costume » de Faradyne, physicien génial dont les recherches inabouties sur l’espace-temps laissent croire qu’il pourrait sauver l’humanité, est mis à rude épreuve ; plus il compulse les archives et notes de Faradyne, plus il mesure le gouffre abyssal qui les sépare. Comment pourrait-il peser dans ces négociations ?
Ambre, quant à elle, est partagée entre le soupçon de sa responsabilité dans le drame qui se joue et la peur de voir sa fille Jade malmenée, elle qui a été élevée jusqu’à ses dix ans sur Timhkâ par Tokalinan…
Au cours de ses neuf ans d’exil sur Timhkâ, Ambre avait écrit dans son carnet de notes : Le Grand Arc n’est pas ce que nous croyons.
Qu’est-il donc ? Ou plutôt qui est-il ?