Tristan Donzé

Alexandre Friederich

Nicole Gaillard

Née en 1956, vit et enseigne à Lausanne depuis 1980. Un complément d’études en histoire de l’art à l’Université de Lausanne, entamé en 1999, s’est prolongé par un travail de doctorat, achevé en 2010. Le livre récemment publié, Couples peints (Antipodes, 2013), est le résultat de cette dernière étape de son parcours personnel.

Les aventures du couple nous sont familières, sous de multiples formes, dans la réalité comme dans la fiction. De près ou de loin, en tant qu’acteurs, lecteurs ou spectateurs, nous avons affaire au couple. À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, le couple devient un objet de quête dans la conscience collective, et au cours du XXe siècle, la difficile question des rôles et des prérogatives respectives de l’homme et de la femme prend une importance croissante. Les conditions sont réunies pour doter la représentation du couple d’un impact spécifique parmi les autres sujets traités par la peinture figurative.

Manet, Degas, Vuillard, Bonnard, Vallotton, Matisse, Munch, Schiele, Kirchner, Beckmann, Hopper et Freud... Les œuvres étudiées dans ce livre montrent la richesse et la variété du thème, en donnant à voir comment le couple peut être le lieu de la séduction, du pouvoir exercé ou subi, de l’ennui, du deuil, comme aussi de la plénitude, de l’apaisement ou du plaisir partagé. La peinture a beaucoup à nous dire sur le couple : tendre l’oreille, c’est ouvrir l’œil.

Jérémie Gindre

Claude Jabès

Né en 1952 dans une famille ayant promu l’art du bien manger et de la convivialité au rang de valeur hospitalière suprême, Claude Jabès s’est très vite intéressé puis passionné par la symphonie des goûts et des textures propres à surprendre, séduire et enchanter. Chroniqueur gourmand pour l ‘Hebdo (1997-2002), son style d’écriture est unique. Il est également l’auteur de deux livres Allégories gourmandes, tome 1 et 2 dont la parution a été saluée avec enthousiasme par la presse et il est aussi devenu l’ami de nombreux chefs étoilés. Délires et gourmandises végétariens est paru chez Tarma en 2013.

En forme de petites fables allégoriques, les recettes de Claude Jabès invitent le lecteur à explorer dans la bonne humeur les perspectives inson- dables de la félicité sensuelle. Chacune des suggestions gourmandes qui composent cet ouvrage sont néanmoins à la portée de tout un chacun, quelles que soient ses habiletés cuisinières, pourvu qu’il soit francophone et capable d’humour !

L’art culinaire est avant tout une expression d’amour teintée de tendresse et de joyeuse convivialité, avec une touche de poésie pour ensemencer l’imagination et un brin de folie créative pour défricher les sentiers de l’in- solite. C’est l’esprit dans lequel Claude Jabès puise ses inspirations et son style d’écriture dénonce à la fois son amour pour la langue française et sa propension naturelle à la tendresse, à l’humour et à la dérision, invitant le lecteur à s’abandonner voluptueusement à sa quête onirique de délices sans cesse renouvelés. Résultat pour le moins insolite : mélange d’humour et de poésie, entre Rabelais et Pierre Dac, livrant en fin d’envolée une belle recette propre à éblouir les gourmands les plus exigeants !

Claude Jabès est un

gastronome à double détente : passionné de cuisine au point d’avoir fait rissoler les colonnes de l’Hebdo pendant 5 ans, c’est aussi un gourmand de mots qui cisèle l’humour comme du persil !

Joëlle Brack, librairie Payot

 

(Photo © Loan N’Guyen)

Morena La Barba

Morena La Barba est chargée d’enseignement, chercheuse, et réalisatrice au Département de Sociologie de l'Université de Genève. Depuis 2004 elle y mène des recherches et contribue aux activités de l’Unité de sociologie visuelle qu’elle a cofondé. Elle a participé à divers projets de recherche sur la migration et la vie associative et elle a réalisé plusieurs projets filmiques sur ces thèmes. Titulaire de certificats de formation continue en Women’s Studies, filmmaker et réalisation de cinéma documentaire, elle a été aussi journaliste et animatrice culturel. Elle travaille actuellement à un projet de recherche sur la mémoire de la migration italienne en Suisse et le cinéma.

La migration italienne dans la Suisse d’après-guerre (Antipodes, 2013), livre qui traite de la migration italienne, se veut un instrument de compréhension d’une trop longue histoire… d’incompréhension.

L’analyse se focalise sur la période chaude de l’après-guerre, là où débutent les mouvements qui veulent restreindre l’immigration et qui sont aujourd’hui installés au centre du système politique suisse.

Ce livre se veut aussi une contribution à une historiographie sociale d’une période rarement analysée sous l’angle de la question migratoire. Il apporte un éclairage nouveau sur des moments de l’histoire suisse qui méritent d’être mieux connus; moments pendant lesquels les immigrants se révèlent également acteurs.

Philippe Lamon

Michaël Perruchoud

Pierre Pradervand

Matthias Urban

Matthias Urban est comédien, metteur en scène et chroniqueur occasionnel pour la RTS. Il tient actuellement une chronique sur Espace 2 le samedi matin, dans la matinale de Daniel Rausis. Il a aussi collaboré à 3615 Couleur 3 et 120 minutes, sur Couleur 3 entre 2008 et 2011. Il vient de signer une adaptation théâtrale de 1984 d’après George Orwell, à la Grange de Dorigny, qui a reçu un accueil critique et public très positif.

Mort au Café romand (RomPol, 2012) compile dix nouvelles écrites entre 2008 et 2012. Plutôt policières, elles abordent la destinée de personnages marginaux : brocanteur aux pratiques illicites, comédien en déshérence parisienne, paysan en rupture avec le monde d’aujourd’hui, moine rencontrant l’amour.

La première nouvelle du recueil, Mort au Café romand, a reçu une mention spéciale lors d’un concours de littérature policière organisé par la RTBF (Belgique). Mise en ondes, elle a été diffusée en 2008. Suite à l’engouement suscité par l’histoire, Matthias Urban adapte la nouvelle au cinéma. Soutenu par l’Office fédéral de la culture, le court-métrage Au Café romand (Louise Productions, 9’, 35 mm) est présenté au Festival de Locarno en 2008. Il reçoit le prix du meilleur espoir suisse et le prix de la jeunesse.

Les dix nouvelles mêlent humour et intrigue policière, destins tragi-comiques et situations rocambolesques. Certaines histoires s’inspirent de véritables faits divers qui ont défrayé la chronique judiciaire lausannoise. Fictions moyenâgeuses, événements liés à la Seconde Guerre mondiale, les récits sont éclectiques, libres, et rédigés avec un plaisir intense et un style prometteur.